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Lettre confinement 26

Ouvrons nos sens

La crainte de la contamination nous empêche de toucher l’autre physiquement, la solitude nous empêche de goûter à la vie, la crise nous empêche de voir au loin, les directives gouvernementales nous rendent sourds… Mais qui donc peut nous obliger à mettre en sourdine nos cinq sens ? Notre relation au monde est conditionnée par la vue, l’odorat, le goût, l’ouïe, le toucher et aucune forme de confinement ne peut nous interdire de mobiliser ces sens.

L’autre jour, dans un environnement d’immeubles et de béton, j’ai vu, dans les interstices d’un bord de trottoir, une fleur qui s’invitait à la vie. Le printemps fait son œuvre que nous en prenions conscience ou non. Si nous le voulons bien, nous pouvons réapprendre à ouvrir nos sens et regarder la beauté autour de nous, entendre la diversité des sons, goûter réellement ce que nous mettons à la bouche. Et finalement prendre conscience de ce que notre environnement nous apporte en petits plaisirs au quotidien. N’hésitons pas à les noter pour qu’ils se rappellent à notre mémoire un jour d’orage ou de tristesse.

Barbara Walter de la communauté


Commentaire des textes (autour de Mt 11, 25-30)

« Père, je proclame ta louange

car ce que tu as caché aux sages et aux savants,

tu l’as révélé aux tout-petits ! »

 

Voilà des paroles qui font du bien à entendre !  Jésus se réjouit de ce que ce sont les tout petits, les affligés, les persécutés, ceux qui doutent d’eux-mêmes, ceux qui ont le sentiment de ne compter pour personne, ce sont eux que le Père honore…   Ce sont eux aussi qui connaissent le mieux le Père ! Et tout de suite nous viennent à l’esprit tel trisomique, tel réfugié, ou tel SDF que nous avons croisés et qui nous ont surpris par leur gaieté, leur simplicité, leur générosité…

Et Jésus poursuit sa prière en s’adressant cette fois à nous, en nous invitant à nous rapprocher de lui, à déposer entre ses mains ce qui nous fait souffrir, ce qui nous entrave, nous empêche d’avancer. Il nous promet le repos, la paix de l’âme, l’intimité de sa présence.

C’est doux à entendre parce que ça sonne juste, ce ne sont pas des promesses en l’air, c’est une véritable déclaration d’amour d’un Dieu qui a une préférence pour chacun de nous, à commencer par les plus pauvres, dans le contexte particulier qui est le nôtre en ce moment.

Parole justement reprise par le Psaume du jour (Ps 102) qui dit ceci :

« L’amour du Seigneur sur ceux qui le craignent

est de toujours à toujours.

Il réclame ta vie à la tombe

et te couronne d’amour et de tendresse. »

Père Georges Cottin,sj

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