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Lettre confinement 25

Cueillir la joie

C’est étonnant cette vie qui foisonne en nous et qu’on appelle vie intérieure. Elle agite nos pensées, elle suscite des désirs, elle anime nos émotions. Souvent, nous n’y prenons pas garde parce que nous nous laissons envahir de l’extérieur : les événements, les scandales, les inquiétudes mais aussi l’assurance de penser comme tout le monde, de faire ce que nous pensons que les autres attendent de nous, la peur du jugement, le confort de se laisser vivre…

Pour se (re)connecter à notre vie intérieure, il nous faut, en premier lieu, nous extraire de ces bruits et agitations extérieures, puis tenter de faire silence en nous. Et nous questionner sur ces mouvements intérieurs qui nous habitent, ceux qui nous désolent, qui nous tirent vers l’amertume ou la morosité, ceux qui nous mettent en joie, qui nous font vibrer. Faire le point régulièrement et, quelle que soit l’humeur du moment, débusquer une petite joie en nous, celle qui s’est présentée à nous et que nous avions oublié de cueillir…

Barbara Walter, de la communauté


Commentaire des textes du jour (Actes des apôtres 8, 26-40) – Jeudi 22 avril 2021

Quel beau récit que celui de la rencontre de l’apôtre Philippe avec l’eunuque éthiopien sur la route qui descend de Jérusalem à Gaza ! Un apôtre encore tout récemment bouleversé par la résurrection de son Maître et Seigneur, et un éthiopien, haut fonctionnaire de la cour, curieux de comprendre les Ecritures et plongé dans la lecture du prophète Isaïe. Philippe lui explique ce qu’il est en train de lire et accède à sa demande d’être baptisé. La sauce aurait très bien pu ne pas prendre ! Mais l’Esprit est là qui souffle à Philippe la conduite à tenir.

Nous aimerions bien qu’il en soit ainsi dans le déroulement de nos journées, que l’Esprit se manifeste et qu’il nous dicte comment nous comporter. Ce serait tellement plus simple ! Mais il se fait le plus souvent totalement discret ! A peine si nous devinons sa présence ! Et le plus souvent nous attribuons au pur hasard l’appel entendu ou la direction offerte. Mais est-ce vraiment le hasard ? Quelqu’un a dit un jour que « le hasard était la forme que Dieu préférait pour rester anonyme ». Je crois que c’est Einstein, mais peu importe ! A la relecture je m’aperçois, nous nous apercevons, que ce hasard, tout imprévisible qu’il soit, a permis une expérience, une rencontre heureuse, un pas vers plus de sagesse… Encore faut-il que nous lui prêtions attention, que nous nous donnions les moyens de relire notre journée, notre semaine, notre vie, et que nous rendions grâce à Dieu ! Il était là et je ne le savais pas !

Père Georges Cottin, sj

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