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Lettre confinement 14

Ce qui me manque…

L’argent, la santé, la liberté, les amis, la famille, les câlins avec les petits-enfants, les soirées au restaurant… La liste peut s’allonger sans fin car notre capacité à voir ce qui nous manque est grande et rejoint la philosophie du verre à moitié vide. Et bien sûr derrière l’épreuve du manque vient s’immiscer la jalousie car l’autre a forcément plus que moi ! Cette sensation de manque est encore exacerbée actuellement par les restrictions liées à la pandémie. Et de là à penser que la vie n’a plus de sens, ne vaut plus d’être vécu, il n’y a qu’un pas…

Et qu’est-ce qui nous empêche de renverser la vapeur et de commencer à lister non pas ce qui nous manque mais ce que nous avons, ce qui nous est donné, ce qui nous a rendu heureux et ce qui pourrait encore nous rendre heureux. En faisant cet inventaire, nous serions surpris des découvertes que cela entraîne. Nous prendrions conscience qu’avec la pandémie nous n’avons pas tout perdu, nous ne sommes pas privés de tout. Et, en premier lieu, ce que nul ne peut nous prendre, c’est la liberté de ne pas laisser le sentiment de manque nous priver de la joie d’être bien vivant.

Barbara Walter, de la communauté


Commentaire de l’Evangile du jeudi 4 février (Mc 6, 7-13)

« Il parcourait les villages des environs en enseignant… »

Il est très souvent fait mention dans les Évangiles – et pas seulement chez Marc – des déplacements incessants de Jésus. Il est toujours en route, vers quelque lieu ou plutôt vers quelques personnes qui ont besoin de lui, un aveugle, un boiteux, un paralysé, un possédé ou un lépreux… C’est même ainsi qu’il apparaîtra à deux de ses disciples, sur le chemin d’Emmaüs… C’est Dieu lui-même qui se déplace. Il semble sans domicile fixe… Il opère ces rencontres non pas au hasard, mais avec un grand désir, celui de toucher le cœur de celui qui n’en peut plus, qui n’a personne à qui se raccrocher, qui se meurt de solitude ou de désespérance.

Il va vers eux, mais plus fort encore, il envoie aussi ses disciples faire de même, à quitter leur sécurité et leur bien être intérieur pour partir à la rencontre, pour témoigner, pour soulager, pour servir… C’est un Dieu qui partage, qui associe, qui délègue et qui montre l’exemple !

Et puis il les envoie deux par deux, sans doute pour qu’ils n’aient pas la tentation de s’approprier le fruit de leur ministère, pour qu’ils se soutiennent, pour qu’ils résistent mieux aux refus éventuels et aux épreuves de la route.

Nous avons là un Dieu infiniment proche et plein d’attention, de délicatesse. C’est Lui qui sur le chemin de sa Passion nous appellera « ses frères », « ses amis » !

Père Georges Cottin, sj

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