Nouveau membre de la communauté de Penboc’h depuis quelques semaines, Caroline Trang, Ursuline de l’Union Romaine, nous partage son itinéraire de vie.
« Qu’elles aient Jésus-Christ pour leur unique trésor, car là aussi sera l’amour » Angèle Merici
Je suis originaire du Sud du Vietnam (Saïgon). Ma famille a dû quitter le pays à cause de la guerre alors que j’avais 6 ans. Mes arrière-grands-parents étaient bouddhistes, mes grands-parents furent convertis au catholicisme, et mes parents ont élevé leurs 8 enfants dans la foi catholique. Arrivés en France, nous avons été accueillis à Moulins dans l’Allier.
Après des études secondaires à Moulins, universitaires à Clermont-Ferrand où j’ai fait des études de lettres et sciences humaines, je suis partie un an en Angleterre pour être assistante française à Rochdale dans le Lancashire.
C’est la période où des questions existentielles se posaient à moi, à savoir ce que j’allais faire de ma vie et lui donner un sens. Ce désir de donner toute ma vie à Dieu ressenti pour la première fois au moment de ma communion solennelle est revenu en force alors que j’étais en recherche de ma propre foi et que je travaillais pour mon mémoire de maîtrise sur un auteur anglais athée devenu Anglican : « C.S Lewis, défenseur de la foi »
De fil en aiguille, le Seigneur a mis sur ma route des Ursulines, une congrégation religieuse fondée par Angèle Merici en 1535 à Brescia en Italie. Cette femme de prière et de cœur aux intuitions modernes et audacieuses a inventé une formule tout à fait nouvelle. Les jeunes filles restaient dans leur famille mais se réunissaient souvent pour réfléchir et prier ensemble : parallèlement à la création de l’ordre des jésuites qui naissait, Sainte Angèle venait d’inventer la vie religieuse apostolique féminine.
Je suis entrée dans cette congrégation en 1986 dont le charisme est l’évangélisation par l’éducation au sens très large et j’ai prononcé mes vœux définitifs en 1993.
Aujourd’hui après 40 ans de service dans l’enseignement catholique comme professeur d’Anglais au lycée à Auch, Montauban, puis Paris, … arrivée à l’âge de la retraite professionnelle, j’ai été appelée par le Provincial Jésuite de la province EOF à venir étoffer la communauté des résidents à Penboch.
Le projet de Penboch initié il y a 6 ans me semble tout à fait opportun pour les besoins de notre monde d’aujourd’hui confronté à la question du sens et de la recherche d’unité profonde d’une vie centrée sur la Parole de Dieu. L’accompagnement des personnes dans leur croissance humaine et spirituelle me semble être un moyen important pour les guider vers Celui qui nous invite à avancer vers le grand large d’un plus grand amour, dans la confiance que sans Lui, nous ne pouvons rien faire.
Caroline, osu
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